Découverte d’un oiseau de proie blessé :

Selon l’article 67 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (L.R.Q., c. C-61.1), tout oiseau de proie trouvé blessé ou mort doit être signalé à un agent de protection de la faune.

 

Évaluation de la situation :

Avant de capturer l’oiseau pour l’envoyer à la Clinique des oiseaux de proie, vérifiez que l’oiseau a vraiment besoin d’aide. S’il s’agit d’un oisillon, communiquez avec nous avant de capturer l’oiseau.

 

Capture de l’oiseau :

Avant de vous approcher de l’oiseau, préparez : une paire de gant, une couverture et une boîte de transport, afin de réduire au maximum le temps de manipulations et donc le stress de l’oiseau. Comme boîte de transport, évitez les cages grillagées, mais utilisez plutôt une boîte de plastique ou de carton perforée. Lorsque possible, utilisez du papier déchiqueté comme litière au fond de la boîte.

Portez toujours des gants pour capturer un oiseau de proie. Recouvrez-le de la couverture, et prenez le contrôle des pattes de l’oiseau. Une fois les pattes maîtrisées, prenez l’oiseau (une main tenant les pattes de l’oiseau, l’autre posée dans le dos et gardant les ailes bien fermées) et déposez-le dans la boîte.

 

Transport vers la Clinique des oiseaux de proie :

Si cela est possible, vous pouvez transporter vous-même l’oiseau vers la Clinique des oiseaux de proie de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, à Saint-Hyacinthe. Communiquez d’abord avec nous afin de vous assurer que quelqu’un sera là pour vous accueillir (450-773-8521 poste 8545). Sinon, vous pouvez téléphoner au point de service du ministère des Ressources naturelles et de la Faune le plus près de chez vous (visitez le http://www.mrnf.gouv.qc.ca/nousjoindre/nousjoindre-faune.jsp#regions).

 

Examen d’admission :

À son arrivée, le vétérinaire de garde examine l’oiseau en lui faisant un examen complet. Ainsi, le vétérinaire détecte les plaies ou les blessures visibles et pose un premier diagnostic. Le vétérinaire ne dispose souvent que de très peu d’informations à l’arrivée de l’oiseau, il néglige aucune partie du corps lors de l’examen.

 

Soins / chirurgie :

Une fois le diagnostic bien établi, le vétérinaire peut opter pour un traitement adapté (bandage, fluides, médication, etc.). Les chirurgies ne sont pas rares parce qu’une proportion importante des oiseaux reçus souffrent de blessures traumatiques (suite à une collision, par exemple).

 

Repos en volière à la Clinique des oiseaux de proie :

Pendant tout le temps que durera sa guérison, l’oiseau blessés vivra dans une volière. On ferme les volières et on les éloigne de la circulation pour minimiser le stress de l’oiseau. Les périodes de traitement sont organisées pour être les plus rapides possibles. L’oiseau demeure un animal sauvage et craintif vis-à-vis les humains, il n’apprécie donc pas son séjour à l’hôpital!

 

Repos et physiothérapie à Chouette à voir! :

Une fois la guérison de l’oiseau complétée, on le transfère dans notre complexe de réhabilitation de Saint-Jude, sur le site de Chouette à voir! (voir onglet Chouette à voir! à gauche). Ces volières sont beaucoup plus grandes. De plus, elles se situent en milieu naturel. Elles sont donc idéales pour permettre une remise en forme de l’oiseau avant sa relâche! Elles permettent également au vétérinaire de voir voler l’oiseau, pour s’assurer de son bon rétablissement avant le retour à la vie sauvage.

 

Examen final :

Lorsque le grand jour arrive pour notre oiseau, il est capturé par le vétérinaire et il subit un dernier examen. On vérifie qu’aucun problème ou petite plaie ne nous échappe lors de sa captivité. Sinon, la relâche est remise à plus tard. Si tout va bien, le vétérinaire affûte le bec et les serres de l’oiseau, souvent émoussées lors de la captivité, pour lui redonner ses armes de chasse.

 

Baguage :

Juste avant la relâche de l’oiseau, le vétérinaire fixe une bague à sa patte. Sur cette bague est inscrit un numéro d’identification unique en Amérique du Nord et un numéro de téléphone à rejoindre si l’oiseau est découvert blessé, mort ou capturé lors d’échantillonnage par des biologistes. Ceci nous permettra d’avoir alors de ses nouvelles. Ces informations sont importantes pour nous aider à mieux comprendre leur biologie et leurs déplacements.

 

Remise en liberté :

Notre moment préféré! Sur les 350 oiseaux de proie blessés que nous recevons en moyenne à chaque année, de 40% à 45% sont remis en liberté. Les autres meurent ou restent en captivité lorsqu’ils souffrent de handicaps permanents (ex : amputation d’une aile). L’UQROP n’est pas subventionnée pour effectuer ce travail. Si vous souhaitez participer à notre cause ou parrainer un oiseau de proie blessé, suivez l'onglet "À propos de nous", puis découvrez différentes façons de nous aider en suivant le lien "Comment nous aider". 

 

Aidez-nous à les aider!